mardi 29 avril 2008

C. & the guys (part 1)

Robe en soie à imprimé fleuri Chattawak (un peu transparente) Lunettes Marc Jacobs

"C. & the guys!" s'était exclamé mon amie espagnole, alors que nous sortions de la Staatsbibiothek de Munich. Je venais à peine de commencer à aborder le sujet...Oui, ils occupent une place mouvante mais omniprésente dans mon esprit. Je dis "ils" , mais parfois, "il" est tout seul. Et tout seul, il prend encore plus de place.

Seulement "il" s'obstine à vouloir changer d'identité. A traduire : "il" immuable n'existe pas encore. Peut-être parce que C. n'est pas prête, pas prête à s'attacher, à se laisser aller à l'incertitude violente de l'amour amoureux. Elle veut, mais elle se protège. Et la sécurité, ce n'est pas satisfaisant, jamais.

Aujourd'hui, C. avait mis sa nouvelle robe Manoush (elle s'extasiait à l'idée de la marier avec les petites nouvelles Alberto Zago.) Mais il n'y eut personne pour remarquer cette délicate tenue.


samedi 26 avril 2008

Dupée au ciné



Le Club et moi nous sommes retrouvés vendredi soir, pour le pire. Aguichée par le casting de Jeux de dupes (Leatherheads) , je m'attendais à un film hollywoodien de tradition, avec romantisme et rebondissements scénaristiques à profusion, le tout servi par de bons acteurs à paillettes (ici Georges Clooney et Renée Zellweger). Dé-cep-tion.
Si l'essence de l'histoire n'est pas dénuée d'intérêt (la genèse du football pro), le film s'enlise en un enchaînement de scènes poussives dont les issues sont télescopées- dont on s'en fiche en fin de compte, parce les personnages n'ont rien d'attachant. Les acteurs sont dévorés de tics - veut-on nous faire croire à du charme? Et le pauvre George est une vraie tête à claque - c'est moi qui le dis, n'étant pourtant pas insensible à sa petite gueule mature d'habitude. (Et je rajouterais un commentaire sur R.Zellweger qui va me faire passer pour une petite langue de vipère : la caméra ne sait plus trop quel filtre usiter, ni comment cadrer son visage pour qu'il paraisse un peu moins ridé ou bouffi, hihi...) 

Heureusement que la recette de Cléa Cuisine ne m'a pas dupée, elle. Elle avait aussi un casting alléchant, citron et amandes, mais le résultat est bien pus concluant que le piètre Letherheads (J'ai même investi dans de la purée d'amandes pour cette recette). Et je n'ai pas pu résister à la tentation de goûter une part encore chaude. (Même si Cléa spécifie de le servir bien froid...)

J'ai repris la recette à la lettre en troquant juste le sucre blond par du sucre complet (Rapadura). Ce qui explique la chaude couleur miel de mon gâteau

mardi 22 avril 2008

Dissection de l'attachement

Mon reflet dans une "case" de l'immeuble d'en face.

A la question : qu'aimé-je vraiment? , j'ai du mal à répondre de façon précise. (C'est parfois une réflexion assez tortueuse. Moi qui ai souvent des jugements et des goûts assez définis, je me prends parfois à rôder dans les rayons d'un supermarché dans l'indécision totale quant à choisir telle ou telle marque de biscuit. Là est un exemple banal d'un certain désordre émotionnel qui surgit parfois, sans crier gare. C'est dans ces périodes que je me retrouve à m'acoquiner de gens bizarres et de vêtements assez étranges.)
Mon esprit cartésien et mon moi s'en trouvent fort dérangés (ce qui n'est pas toujours si négatif après tout ;) J'essaie ainsi, une fois le fouilli un peu calmé, de démêler cette intrigue.
Comme l'amour est une donnée trop complexe, je me réfère en premier lieu à l'attachement, qui selon moi est plus facile à définir. 
Les choses, les gens à qui je suis attachée, sont celles dont l'absence induit un manque insupportable et dont la disparition (ou la non-disposition) un état émotionnel bouleversé

Qu'est-ce qui rend les choses ou les gens attachants? Il y a ces gens, que j'admire et/ou respecte, desquels je suis parfois proche mais qui ne me sont pas attachés. Mes pensées convergent vers eux sans émotion. Et ce n'est que par nécessité, gentillesse que je les achète (objets!) ou côtoient. Là règnent l'indifférence, la déférence ou la consommation. Le temps n'y peut pas grand chose. La mode y est pour beaucoup.
Au contraire, l'attachement s'inscrit dans le temps et y résiste. Il correspond à un certain bien-être naturel et non feint en la présence dudit objet ou personne. La chose attachée a une histoire avec moi. Et moi avec elle. Une histoire que nul autre n'a ni n'aura avec elle.

Pour illustrer l'attachement avec une chose très futile (la futilité a un grand rôle dans la chose attachée, qui est dispensée d'utilité) : le dessert bio à la vanille de Casino. 
Je le mets à toutes les sauces, avec des céréales, des fraises, des fruits secs, du germe de blé...Je ne me rends au Spar que pour lui. D'ailleurs son état devient rapidement "éventré", pressé de toutes parts pour en extraire la dernière goutte (la meilleure!) 

Mon nouveau trench La fée maraboutée va-t-il devenir 
un attaché ou juste une pièce de plus dans ma garde-
robe?

dimanche 20 avril 2008

Alberto Zago - ou ma dernière tentation à Via Vai

Je ne désignerais pas Grenoble comme un temple du shopping. Mais j'y ai mes magasins chouchous : Le Consulat et Via Vai. Ces deux-là, ils m'appâtent par leurs sélections merveilleuses et me font succomber par leurs prix indécemment petits
Petits?! m'interrogeriez-vous en voyant les étiquettes à 3 chiffres qui ornent les pièces en vitrine. Oui, car ces vendeurs-là sont mes amis, je les appelle par leur prénom et j'aime à marchander élégamment (et non sans charme) sur les prix et à les réduire à 2 chiffres. (Là se cache bien sûr la business woman ;) 

Hier, je me baladais innocemment dans le Quartier des Antiquaires et je suis passée voir JP à Via Vai, dans l'idée qu'il lui restait peut-être quelques modèles "hiver" à me proposer...C'est avec ravissement qu'il m'a mis aux pieds ces charmants escarpins à petit talon Alberto Zago. 
Je n'ai pas encore gambadé en leur compagnie, mais j'ai hâte. Je leur ai préféré ce matin mes ballerines Repetto pour le marché, parce que je ne voulais pas risquer de mouiller les petits nouveaux
Et encore une tranche de Mouna, avec une cuillerée de la savourissime Compote de pêches de vigne, shoppée ce matin à un petit producteur du coin.

samedi 19 avril 2008

Zona et Mouna-juste pour l'assonance


Quand je reste à Gre, j'ai mon petit rendez-vous avec le cinéma Le Club le vendredi soir. Pourquoi? Parce que je veux être en forme le samedi pour courir après ma liste (à rallonge) du wiken. Soirée tardive à prohiber, donc ;) (une invitation alléchante peut aussi poser son veto)

Hier, je suis allée voir la Zona, un film mexicain de Rodrigo Pla, dont je ne savais rien. Une toile en freelance en quelque sorte.
Ce thriller m'a totalement engloutie du début à la fin. Certes, les personnages manquent quelque peu de relief, "El gorillo" n'a rien d'humain, les policiers sont des ripoux ou des brutes sans concession mais...le personnage d' Alejandro m'a beaucoup touchée. Sa relation avec le "criminel" est très bien amenée. J'ai aussi aimé ses boucles brunes et ses grands yeux doux. Non, ce n'est pas le Louis Garrel mexicain, quoique...un peu trop jeune!

Je n'évoquerai pas en détail mes autres films de la quinzaine. Le premier, Deux soeurs pour un roi, vaut surtout par la présence de la sublime Nathalie Portman et de l'exquise Scarlett Johansson, dont je trouve la bouche pulpeuse en coeur ravissante. Erci Bana incarne un Henry VIII très très hot aux abdos de cascadeur.
Le second film, le très frenchie J'ai toujours rêvé d'être un gangster m'a un peu crispée par ses scènes éternisantes et ses gagounets télescopés. A noter tout de même que l'échange entre Alain Bashung et Arno est succulente et  le sourire coquinement enjôleur de Jean Roch', tout bonnement à croquer.

Zappons vers la mouna. La mouna, je l'ai découverte grâce à Alain, mon voisin de bureau au journal. Il me parlait de ses pétrissages du dimanche et moi, je l'ai furtivement exhorté à me faire goûter à sa brioche pied-noir, la mouna. Le lendemain, il m'en a apportée une, rien que pour moi. Il est vraiment adorable et parle avec un amour palpable de sa fille (la chanceuse. Ce n'est vraiment pas juste. L'amour d'un père à sa fille, ça me fait toujours frissonner
Délicieuse, sa brioche, que j'ai goûtée un peu en cachette à peine reçue! Il m'a vite filé sa recette que j'ai griffonnée sur mon calepin réservé aux reportages...
Et la voilà...


Pour deux belles mounas
-30 g de levure de bière + 4-5 cuil
lères d'eau chaude (moi j'ai mis 2 sachets de levure de boulangerie)
-500 g de farine
-100 g de sucre+ 3-4 cuillerées pour le dessus cristallisé (mmmmm!)
-3 oeufs
-1/2 verre d'huile (moit' tournesol, moit' olive légère)
-1 sachet de sucre vanillé
-le zeste d'un citron (ou orange, ou les 2)
-1 petit godet de rhum (j'ai remplacé par du thé roïboos + un peu de sucre rapadura)

Préambule : Mettre la levure et l'eau dans un petit verre pour une petite demi-heure
1e phase : mélanger oeufs, sucreS (!), huile, rhum, zeste (s). Ajouter le levain (levure+eau). Ajouter progressivement la farine. No soucy si la pâte est un peu collante. Laisser lever 1 heure.
2e phase : Pétrir la pâte, ajouter de la farine si elle est encore collante (j'ai dû en rajouter pas mal). Après j'ai pétri au feeling (Alain a une "machine à pétrir", lui ;)). Séparer en deux boules, poser sur la plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé.
Laisser lever 3 heures.
3e phase : badigeonner les deux mounas de lait (ou thé roïboos), parsemer du sucre cristal ou mieux, du sucre en morceaux, grossièrement écrasés. Enfourner pour 20-25 minutes à 180°

vendredi 18 avril 2008

Bento-Box et soie pour une journée délicieuse


Je crois que ce que j'aime le plus avec ma nouvelle (et unique) bento-box Muji, c'est la saisir dans l'armoire l'air de dire "toutes les deux, on va s'offrir un petit plaisir aujourd'hui".

La préparation d'une journée douce nécessite -outre l'alpagage
de la b-box, une jolie tenue.

Ce jour-là mon dévolu s'était jeté sur une petite robe de soie Chattawak.

J'aime beaucoup associer la légèreté d'une robe de soie à la rudesse du cuir de mon sac Mosse et de mes bottes Tentazione.

Le mariage du souple et du flottant avec la virilité d'un matériau "cow-boy", je l'ai réédité hier avec une blouse bleue aux manches bouffante Patrizia Pepe et un jean Les Petites à la taille (très) haute et boutonnée

Et voilà ce qu'on a fait toutes les deux, la b-box (prononcer bi-box) et moi : maki aux épinards et gomasio. Je mélange juste du riz à sushi avec un peu de mirin et de gomasio et roule le tout sur une feuille de nori, avec comme fourrage, des épinards frais et cuits. Je n'ai pas encore de "piggy" pour mettre ma sauce (wasabi et sauce soja légère).

mardi 15 avril 2008

La question des ingrédients du blog

Une louchée de mode, une pincée de cuisine, des zestes de cinéma, un assaisonnement de littérature? J'ai eu tôt fait d'étouffer cette réflexion dans l'oeuf, j'y mets ce que je veux, na! (J'ai un peu l'impression de me rebeller toute seule parce que personne ne lit cette phrase-en tout cas, pas à ce moment ;)

Aujourd'hui, nous sommes en rade de gaz, ce qui veut dire pas de feu, juste des (micro)-ondes!


En revenant du sport (que j'aime les gouttes de sueur qui ruissèlent sur mon front !), je me suis concocté vite-fait un encas du soir. Galette de riz habillée de tartinade végétale (curry & sésame), avec un chapeau élégant pomme et huppette d'épinard.

Le vert de cette feuille me rappelle le sublime chapeau que porte Scarlett O'Hara dans Gone with the Wind lorsqu'elle rend visite à Rhett en prison. La coquette a des idées fort abouties quand à l'utilisation de sa toilette aguicheuse ;)

Puis j'ai bidouillé un petit plat mariant filet de tofu à la japonaise et quinoa, colorée par des épinards tous frais et un peu de sauce tomates-pepperoni.


Le tout saupoudré d'un peu de gomasio et vaguement customisé d'une étoile de nori ;)




Et ma silhouette du jour, miroir de rouge.

lundi 14 avril 2008

Seule en Captures

C'est dur de se retrouver là toute seule, en "Captures" immaculée. Un premier post-oui je maîtrise le vocabulaire des bloggeurs, il faut le soigner...Qu'il donne l'impulsion d'un blog encore tout nu.

Veux-je en faire partie, de cette blogosphère, théâtre d'intrigues où se mêlent intimité et désir vulgaire de faire de la connexion? Cette réflexion naît intensément au moment-même où je rédige ce premier billet.

Je crois que "billet" me plaît plus que "post". Et puis cet espace est exactement là pour ça. Partager des captures de mon existence, des mots, des émotions, des saveurs qui se détachent de la grise patine de la routine.

Fugitives captures, puisse ce blog raviver l' intense plaisir de leur instant. Les confier, les faire rayonner un peu plus, là est l'essence de cet espace.