mardi 30 juin 2009

Mécano neuronal


Mon imagination est - c'est un lieu commun - débordante. Elle bourboule, (ca bourboule bien, là dedans?), elle accouche dans la douleur, elle déforme, elle arrondit, elle performe. Oué elle performe beaucoup même. Surtout quand il n'y a pas matière à réalité, elle s'en donne à coeur joie, justement. La question que je me pose est la suivante : si mon imagination est capable d'inventer de toute pièce quelque chose, peut-elle également détruire le fruit de son travail?

J'aimerais qu'elle le détruise aussi méticuleusement et patiemment qu'elle l'a bâti. Je voudrais qu'elle feigne d'hésiter - juste pour faire plus vrai, et puis que non, finalement qu'elle aille jusqu'au bout de son travail de détricotage, de démembrement. 

Parce que mon imagination sait ce qu'elle veut, elle. Alors, si j'arrive à la décider, elle va réussir à le faire disparaître. Il le faut. Et puis, il n'existe pas après tout, ce simple falot artificiellement illuminé par une pensée trop affamée et féconde.

J'en ai une autre, d'insatiable, ma penderie. Je l'ai bien gâtée ces derniers temps (ici chemisier Eley Kishimoto)...Les boutons sont des petites perles et les couleurs sont ra-vis-santes (je le dis parce qu'on le voit pas sur cette piètre fotal). Je l'ai porté aujourd'hui avec un Levi's 501 vintage et des boots.

dimanche 14 juin 2009

Flirt en équilibre

Comme je l'ai écrit fort avant je préfère le mot attachement à amour et, pareillement, j'opte pour équilibre au détriment de bonheur. Mon esprit fort cartésien (parfois trop) renie en effet les mots à tiroirs, accouchant de plein de concepts flous et galvaudés

Il y eut des moments ou je me décrivais comme une funambule unijambiste sans filet de sûreté. Je ne me sens plus aussi bancale aujourd'hui, même plutôt tendant vers l'équilibre. Je flirte avec lui. Et par équilibre, j'énonce la capacité de faire des choix (Choisir, ah, choisir!), de s'y tenir, de se réjouir de ses décisions - ou dans le cas contraire de comprendre pourquoi. Se fourvoyer avec ferveur peut ainsi contribuer aussi à s'approcher de  l'équilibre, car ce ne constitue pas en soi un comportement erratique.

L'équilibre est bien sûr propre à soi. Je le décrirais comme la potentialité de ne rien gâcher, d'utiliser au profit de son équilibre les biens innés/acquis/matériels/immatériels, son temps, en vue d'une harmonie dynamique, vers plus de matièreplus de potentiel.

Mais s'il m'est un terrain encore fort glissant, (pas encore de crampons là-dessus, tout au plus des soquettes anti-dérapantes), c'est celui de l'attachement amoureux. Toujours le même souci, de différencier ce que je ressens vraiment de ce que je veux...

dimanche 7 juin 2009

A nouveau mais nouvellement


J'avais finalement opté pour une carshérisation cérébrale générale de munich. Fallait décrasser. Fallait dépatiner. Faire lustrer. J'avais envie d'être poète, de la recréer à mon goût, cette ville, cette fois.

-Hémisphère gauche, de l'autre côté du fleuve
-De l'air, bon sang
-Du temps, plutôt que tout le temps
-Des choix.

J'avais le sentiment aigrelet que même si je ne pouvais compter que sur moi, mon moi, je ne pouvais pas toujours y compter. Etrange, délétère, improbable moi. 

Je mis des règles. Je domptais mes démons par les démons eux-mêmes. Je me sentais, là, toute puissante fée Âzâdeh, dominant les pulsions néfastes.

J'avais faim de voir pour revoir et pas revoir tout court, pas revivre non plus et surtout pas renouveller l'ex. 

Je buvais mon verre de vin à l'Atomic café, seule, au comptoir. Je commençais à me faire à l'idée de passer là du temps, tandis que le temps s'égrenait lascivement depuis l'heure du rendez-vous. 

Puis je parlais slam avec A.089. Elle, à côté portait un lycra rose fluo et un sweat à capuche, et un minois sublimement doux sous ses cheveux crépus-péroxydés.