dimanche 22 mai 2011

Lumières de la ville et bonheur- Istanbul

Thé sur une terrasse stambouliotte

Déjeuner à l'Istanbul Modern : le flou des premiers clichés- et le Wallpaper déniché à la dernière minute



Avant, j'avais d'Istanbul une idée assez floue où se mêlaient- je respecte la chronologie, les diapos de Madame D. en 5e, les mots fiers de K. une vendeuse turco-munichoise, les clichés de Garance Doré et le dernier roman d'Orhan Pamuk. Je me sentais attirée par cette ville pour tout ça et par autre chose que je peinerais à identifier.

Istanbul m'a surprise- et pour moi, c'est toujours un très bon début. K. m'avait assuré qu'Istanbul, c'était un mix entre Londres, Paris et Barcelone : ce n'est pas du tout mon avis. Istanbul ne ressemble pas à une métropole européenne. C'est une ville branque- et c'est tant mieux- faite de ruelles pavées et escarpées où les taksis roulent à fond (et doivent estropier des passants à la pelle), d'artères commerciales bondées et de ponts embouteillés. Le Bosphore, qui découpe la ville, l'apaise aussi. Parce qu'Istanbul bouillonne.

Encore sous le coup du stress du vol pris in extremis à Paris, j'ai fulminé (!) en découvrant notre chambre au House Hotel de Galatasaray (ai trouvé l'adresse chez Garance Doré) qui donnait sur rien (une cage d'escalier?). En plus c'était mon anniversaire! J'ai eu gain de cause et une jolie chambre claire sur la rue- mais un peu honte du caprice devant E. Garance Doré a dû avoir l'un des Penthouses du 4e étage, elle! C'est un bon spot, mais demander une chambre avec vue- au risque de se voir coller la suite "de luxe" (my eye) avec vue sur les tuyaux.

Après cet épisode, nous avons dévalé le quartier de Cucurcuma jusqu'au Bosphore, pour un déjeuner en terrasse à l'Istanbul Modern. A côté, deux hommes devisaient en anglais et mangeaient des brochettes. Derrière moi, une tablée de français parlaient fort- le patriarche voulait en mettre plein la vue avec des détails sur la révolution kémaliste. Derrière E., un type racontait (en anglais aussi- adresse très "locale") comment il s'était dopé avec des capusles d'Oenobiol et viré au brun. J'ai jeté un coup d'oeil- rien d'extraordinaire, juste bronzé. Déçus. Un jeune couple est arrivé et a demandé une table en terrasse mais c'était bondé. La fille a fait une moue de dépit mortel- je me suis reconnue.

A suivre.



Bonus : Woman of a Mad Men (un des premiers polars-lomos)

5 commentaires:

patoumi a dit…

Cléo, tes cheveux ont poussé, c'est joli je trouve!
Tu sais je crois que parfois on a l'impression d'être capricieuses mais en fait, on prouve juste que l'on est toujours poussé par son désir...

Jessica Lisse a dit…

Continue! Je veux la suite, l'ensemble!

Cléo a dit…

Patoumi : oui, je suis si contrariée que les choses ne se passent pas comme je me les imagine. C'est mieux quand je ne me fais pas d'idée précise, qu'il reste de la place à l'imprévu et la surprise.

jess : promis, la suite très vite, le temps de scanner quelques polars-lomos.

Mingou a dit…

Et moi, je me suis tellement reconnue dans le caprice... (parfois, c'est le seul moyen d'obtenir ce qu'on veut...)

Cléo a dit…

MM : oui, je crois que ces moments peuvent être assez impressionnants è_é (smiley furieux). C'est pour ça que je ne me les permets qu'avec ceux que j'aime très très forts (la chance!).