dimanche 30 novembre 2008

What kind of man are you?*


Blouse manches bouffantes Autre Ton (eh oui, Monop')
Manches By Malene Birger

*Giorgiana (Keira Knightley), Duchesse du Devonshire à son mari le Duc (Ralph Fiennes) 

La faiblesse- relative pour moi qui suis assez sensible aux Britkitscheries, du film The Duchess réside en le floutage peu heureux de la personnalité du Duc de Devonshire. Je n'ai pas réussi à cerner tout au long du film quel genre d'homme était-ce. 

Mystérieux, le Duc aux chemises jabotées, campé par l'athlétique Ralph Fiennes? Ou alors profondément brumeux. Ennuyeux.

Un neurasthénique mauvais baiseur? Il semblerait que les jappements émis par la gironde Bess ne soient pas des plaintes. Et que lui s'attèle à la tâche avec une fougue certaine...

Un glaçon en perruque poudrée? A moins qu'ils ne soient feints (mais dans quel but?), sa douceur et sa patience enjouée à l'égards des "bastards"-mâles, certes, de Bess, prouvent le contraire...

Georgiana et moi nous sommes posé la même question : what kind of man are you? 

Et si c'était long pour moi (1h50), que fut-ce pour elle (toute une vie, écourtée d'une brève jeunesse)?


Mais peut-être suis-je assez faible en matière de décodage d'hommes. Olala. J'avance périlleusement sur une pente savonneuse. Vais-je vite m'interroger sur mon amoureux le sybarite ibérique? Câche-t-il les méandres de son "moi" sous des abords d'un charme franc et naturel? Où au contraire, sous son apparent plaisir à la flânerie et aux douceurs de la vie se câche une bête perturbée et sombre. Oh. C'est vrai qu'il est parfois pris d'une bougonnerie soudaine et collante que je peine à arracher du visage aimé. Je reste sur mes gardes. Uyuyuy (C'est de lui, ça.)

mardi 25 novembre 2008

Pateaugoire


Haut : Robe Maje
Bas : Ruban American Apparel

Passage obligé par le pédiluve...(Laissez donc vos bactéries se faire phagocyter par la Javel)

Oui, je ne peux pas y couper non plus. Je m'y prélasse un peu dans la zone chimique, en ce moment. A croire que les éléments réactifs ne font pas leur taf. Mais extirpez-moi de là! Il me dit qu'il ne peut pas. Et moi je ne peux pas sans lui. Mes pieds vont commencer à se rider-là.

Pourtant je n'aime pas patauger. J'aurais même plutôt tendance à la zapper, la phase de décantation.  Et me retrouver dans une flaque pas tout à fait à la bonne température. Bon, ça ne coûte rien d'y goûter. Mais là, c'est fini. Je veux le grand bain. Et y plonger avec détermination. Oui ça. Enfin.

samedi 22 novembre 2008

Two lovers





Robe Kookaï, Bas American Apparel, Sac Coll.Part (fabrication éthique au Cambodge, en toile recyclée à partir sac d'alimentation pour poisson...) Marre de mes terribles auto-portraits. Je veux Richard Avedon. Ou sa réincarnation.

Hier j'ai couru au au cinéma pour attraper au vol la séance de 18 heures, une Happy hour : 5 euros pour se pelotonner dans siège molletonné, devant un film merveilleux de surcroît.  Le nouveau James Gray. Two Lovers.

De James Gray, j'avais adoré le ténébreux The Yards avant de succomber au palpitant We own the night. Le synopsis fleurant la bluette de Two Lovers m'a un peu intriguée. Pas de taule, pas de came, pas de rédemption au programme. Quoique.

Leonard est un homme brinquebalant. Sa démarche, ses désirs, ses certitudes : elles chancellent toutes. Tour à tour trébuchant ou capriquant, c'est avec une grâce folle que Leonard m'a embarquée dans l'intrigue de Two Lovers, somme toute assez simplette. Le pycnique Joaquin Phoenix campe merveilleusement le rôle de ce vieil adolescent trouble et troublant. La sublime réalisation de James Gray dégage une noirceur scintillante et singulière. A (re)-voir.

vendredi 14 novembre 2008

La femme...

Versailles-Paris par M.BL
Grenoble-Paris par K.B

Interview radio de Brel, Brassens et Ferre : La place de la femme dans votre vie 

Brassens  : Oh, la femme, c'est à la fois charmant quand elle s'en donne la peine et pénible quand elle...sans s'en donner la peine. (rires) 

Brel : Moi je crois que la femme, c'est quelque chose qui se donne de toute façon et toujours beaucoup de peine.
...

Et comme je ne veux pas tronquer habilement la conversation, le journaliste demande alors à Brel, interloqué :
-Et pas l'homme?
-Oh si, l'homme aussi (le ton de Brel est cette fois un peu désabusé "Je vais encore me faire épingler pour misogynie, alors...")

On sent très nettement le mépris (si, si!) de Brel quand il dit ça : "Moi je crois que la femme, c'est quelque chose qui se donne de toute façon et toujours beaucoup de peine". En d'autres termes : "Bande de besogneuses!" 

Ca m'a interpellé sur le coup (j'étais sur Jiwa et je cherchais une chanson de Brel pour mon amoureux, titre que je n'ai pas trouvé tant l'interview m'a engloutie toute nue (crue?).

Oui, car moi, j'exècre les laborieux (mais j'abhorre les fainéants encore plus). Je crois en l'inclinaison naturelle de l'homme (et de la femme!) pour certaines choses. Se donner de la peine, oui, mais pas au point que notre peine nous remplace. "Il/Elle essaie ardemment mais..." Jésus, quoi de plus sordide?

Les femmes seraient-elle des bêtes de somme de l'amour? Sont-elles naturellement disposées à se flétrir à la tâche amoureuse? Et l'homme là-dedans? Il ne se donne pas de peine, lui? Muser à loisir (au plaisir?) avec une nymphette nonchalante, là réside son désir le plus brut?

"Fort, à la cantonade" : devrions nous nous contenter de parader dans nos atours les plus naturels et s'en fiche comme d'une guigne de ce qu'il pense, de ce qu'il veut, de nous deux?
"En sourdine": est-ce possible d'aimer sans peine?

Hum...

Encore une fois cet entretien est passionnant, drôle et si politiquement incorrect...Olala, bon, je la mets quand même, cette citation à faire hurler (mais qui m'a fait hurler de rire) :

Brassens : Je crois que sur le plan de notre vie de chanteur, nous n'avons pas tellement besoin des femmes ; nous en avons besoin comme tout le monde, vous savez bien pourquoi...
Brel : Pour faire le marché!