lundi 16 mars 2009

A la recherche de la cause perdue

Elle aussi aimait les causes perdues...Elle non plus ne la fermait pas.

Je ne me perds pas dans une nostalgie jouissive en repensant au lycée. Pourtant, j'y ai vécu des choses, entre les murs hideux d'un bahut de province profonde - profondément belle aussi. Je me suis (dé)construite, j'y ai eu mes crushs platoniques les plus mémorables, j'ai souffert, j'ai jubilé. Et ces petites pierres du mur de mon adolescence, je les dois à mes copines. 

Les copines de lycée. Celles avec qui on a papoté des heures durant les cours de math, celles avec qui on s'est ennuyé à hurler à la pause de midi, celles avec qui ont matait les gars de devant en TP de physique. Celles-là aussi qui ont disparu. Celles qui sont toujours là mais qui ne le sont plus, des copines. Celles avec qui on aimerait partager des choses, encore, mais qui semblent figées dans un autre monde. Un monde où il faut mieux fermer sa gueule que de fâcher. Ou bien parler du passé. Parce que oui, à cette époque, on avait encore des illusions.

Je suis consciente des différences entre nous toutes, qui se sont creusées avec ces 5 années. Et je ne sais pas pourquoi je ne veux pas les perdre. Je perdrais, quoi, du reste? Je perdrais sans doute un bout de moi, un bout fissuré. J'aime les causes perdues. Je colmate les fissures. Et puis je donne un gros coup de masse dessus. Juste pour la faire exploser, la brêche. Il n'empêche que j'ai peur du trou béant. Du vide.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Discussion interminable en math, TP physique, souvenirs communs. Que c'est bon de se rappeler de ça.merci.
Al.

Cléo a dit…

Al, tu n'aurais pas tout à fait disparu alors?! Quel plaisir de te lire!