lundi 23 août 2010

L'épis de maïs rouge


En ce moment, il regarde Gloria. Grâce à moi. Gen- AH!

D. a dit en parlant de cette photo "dans la pièce rouge". Non, c'est ma combi qui est rouge, Dee!

Hier, alors que je désignais une veste de smoking un petit peu chiffonnée en l'interrogeant sur sa capacité à me vêtir, il a rétorqué d'un : "les filles peuvent porter du froissé sous prétexte d'un effet de style, mais là, les manches sont ridées." Ridées! J'ai pensé alors que lundi soir, je repasserai-et serai donc loin de toi-oh, pas si loin-mais si.

Hier je suis allée avec mon joli vélo rouge au Café Etienne Marcel-où ils ont refusé de nous servir un petit déjeuner sous prétexte qu'à midi, le Dimanche, il faut prendre leur brunch (qui ne me plaisait pas trop, et puis, je préfère le petit déjeuner!). Nous nous sommes donc partagé un cheesecake, qui vient de chez Costes. Là, il a dit qu'ils le préparaient comme ça- avec une crust comme une tarte-pour aller vite. Il ressemble à ça, le tien?- ai je demandé- Non. (Il met des speculos en miettes, lui.)

Il évoque souvent ses gourmandises new-yorkaises. A Barcelone, au café Virreina, il a dit : "c'est un des meilleurs sandwichs que j'aie mangé"- avant de se reprendre : "ah non, les sandwichs au pastrami du Carnegie Deli sont vraiment les meilleurs du monde!" Il fait de très bons épis de maïs - qu'il trouvait sur toutes les tables aux U.S alors qu'à la maison, jamais. Chez moi, nous avions des épis de maïs au dîner-avant d'aller aux Etats-Unis. -En accompagnement de quoi?- Rien. <Si, du beurre salé>.

dimanche 8 août 2010

Sous la pluie, ce soir

François Truffaut, Claude Jade et Jean-Pierre Léaud

Hôtel Omm, Barcelona

L'été. Je n'ai pas de saison favorite mais je vis plus fort l'été.

Je suis rentrée hier soir de Barcelone et ce matin, j'ai pris le métro à Paris pour aller travailler - et pas le joli vélo rouge - il pleuvait trop. En rentrant ce soir, j'ai eu froid aux oreilles.

Je vais parler de l'été au passé - mais je sais qu'il est encore là - et se prélasse. Ce n'est pas tant lui, mais toi. Toi, tu le fais durer.

J'avais dit avant : "j'aime ton pas preste et hésitant." Aujourd'hui : "le velouté ignivome de tes yeux". Mais toujours la fossette au menton.

J'ai regardé tous les Antoine Doinel (sauf Antoine et Colette) -jusque très tard- quand tu étais loin de moi. Et aussi To have and to have not. Après nous avons beaucoup ri avec "moshi moshi". Et je t'ai souvent admiré d'un "you are awful good".

Tu es rentré du Lubéron. Tu avais écrasé ton panama dans le train, et moi j'avais 5 minutes de retard et une jolie blouse. Le temps de le jeter-le chapeau- dans une poubelle et à A et -a de s'enfuir. (La faute du rouge à lèvres : "C'est quoi, faire la tête?")

Tu as sorti de ta valise deux bouteilles de Chateau Romanin (2004 et 2005.) Nous avons ouvert la 2005 pour ton premier déjeuner chez moi rue Vielle du Temple et tu as dit "On mange très bien chez toi".

Tu as choisi l'hôtel Omm. Et moi j'ai dit : "chez nous" pour le 265, calle Rossello. A Port Güell tu as pensé : "j'ai de la chance". Et moi, à la Barceloneta : "c'est si bon avec toi".

Nous sommes échangé hier "I'm yours" d'Angus et Julia Stone sur Spotify. L'été va durer.