vendredi 23 juillet 2010

I'm your man

Au Bord D'un Zinc à Saint-Martin-De-Ré

Tendre geste du garçon, je l'entendais sursurrer ces mots de Léonard Cohen (en tout cas dans mon scénario, c'est ce qu'il lui aurait soufflé entre deux baisers) :

If you want a lover
I'll do anything you ask me to
And if you want another kind of love
I'll wear a mask for you

Me suis inventé pas mal d'histoires, lors de mes foodingueries en solitaire à Ré. Rassasiant.

M, après avoir lu mes 8 textes pour LeFooding :
"Ce qui m'interroge : Mais t'as passé ta vie à manger à Noirmoutier ???? A manger et mater ! Polissonne !"

Noirmoutier, Ré, La Rochelle, 3 jours et demi, 8 textes. Ai pas mal pignoché dans mon assiette - oui, je suis une fine gastronome. Enfin, je l'étais.
Le travail, pffff.

Ai écrit les pieds dans le sable.
Ah oui, le maillot Vilebrequin ne me fait pas des belles fesses - c'est un truc d'homme, enfin l'Accessoire-un signe de reconnaissance de sales gosses. Je l'ai essayé et il s'est exclamé :"je crois que c'est la première fois que je te vois porter quelque chose qui ne te va pas du tout". Il y avait des motifs de cerises dessus.

dimanche 4 juillet 2010

Un coeur dessiné au stylo bille

Je ne l'ai pas encore vu en entier.


Ce soir là - la soirée X, il m'a empoignée par le poignet et il a dit "C'est trop nul le métro". C'est la première fois qu'il a appuyé sur 4 au 5 dans le IX. Un code, comme celui qu'il tape de la phalange, l'index replié. Tip, tip, tip, tiiiip.
Entracte.
Ca a commencé comme dans un film-mais très difficile à tourner. Nous avons pensé aux voix off.
Maladresses.
Il ma suivi et je me suis retournée.
Nervosité.
Et dire que tout ça, c'est à cause de Maud! Quelle histoire.

Samedi soir j'ai vu Tournée d'Almaric. Et j'ai été un peu déçue. Les critiques m'avaient alléchée, évoquant Cassavetes-sans parler du prix à Cannes. La seule scène que j'ai vraiment aimée est celle entre Zand et son ex-poulain : ils se flattent, ils s'accolent, ils s'insultent, ils boivent un verre, ils se rabibochent, ils se cognent. "Tu te conduis comme une m*rde sur un socle". Ce serait du Truffaut à Godard. Une demi-seconde, je me suis sentie secrètement et bêtement érudite*-

*Mais c'est parce que j'étais en avance avec les Inrocks. Hihi.

samedi 3 juillet 2010

Foodinguement vôtre


La Bazarette du Fooding : Paris, Calvi, Biarritz. Bénéfices des entrées reversés à Action Contre La Faim.

Hier soir, je suis allée à ma première soirée Fooding à la salle Pleyel dans le cadre du festival Days Off : hype, gourmand, insouciant. Nous avons grapillé deci-dela quelques mignardises de bon ton (Mention spéciale aux charmants maraîchers Alexandre Drouard et Samuel Nahon, Terroirs d'avenir, Paris XII, qui détaillent avec classe leurs petits légumes- sans résister à s'en jeter un ou deux au fond du gosier - avec la même classe) . Nous avons arrosé le tout de plusieurs cocktails-fameux { Ricard + fruits rouges + tomate verte + citron }. Le cocktail officiel de la Bazarette 2010.

Ai dégoté un bob RICARD vraiment maboule-ça m'a rendue très joyeuse. (Ai joué de mon charme pour l'obtenir-ne nous refaisons pas.) A la fin nous avons même été tentés de nous trémousser sur le son obscur d'un DJ qui officiait dans un coin. Un peu déçus par la musique - et on crevait de chaud. Il aurait fallu une piscine-ou la mer-encore mieux. Je suis jalouse des Calvaises et des Biarrotes.

Dans une semaine, je suis expédiée par LeFooding.com en Charentes où je vais commencer un bataillon de tests (des idées? je les veux) - avant de m'occuper du Xe arrondissement de Paris (je les veux aussi). Je vais devenir une oie grasse et bronzée qui titillera de la plume- et de sa gouaille le site trop cool du Fooding.com.

En sus, je partage deux de mes critiques -offline, c'était juste pour montrer ce que j'avais dans le ventre. Ca m'a rendue très heureuse aussi, j'étais très émue de pénétrer l'antre du Fooding - dont le bureau surplombe celui des Inrocks. Je n'ai pas osé aller traquer Jean-Marc Lalanne. Palpitant.


L’Entracte

47 Rue de Montpensier.

75001 PARIS

T 01 42 22 64 56

m° Pyramides

Bistrots et néo-bistrots


Catégories

Dînette-Snacks

Feeling


L’Entracte, c’est le business de Marcel, sorte de James Stewart en tatanes, bermuda et polo Lacoste. Très amène, il râle quand même un peu : il est au charbon depuis potron-minet, bien obligé de suivre ces jeunes de 35 ans qui (s')attaquent dare-dare au vin blanc du Gers (3€)! Il balade sa silhouette de grand escogriffe derrière le bar de son minuscule estaminet - si petit qu’il peste contre les bouteilles de Perrier et autres cochonneries dont les formes féminines prennent trop de place. Il leur préfère l’eau fraîche de sa pompe à bière-il racontera l’histoire. Pour les petites faims (on a surtout très soif chez Marcel), on déguste sur les tables en mozaïque jaune du chèvre sec (10€)-à effriter dans de l’huile d”olive au thym ou une assiette de ventrêche et saucisson (idem). On part quand Marcel se tire, vers 23 heures “parce qu’il n’a pas encore becqueté”.



Les Enfants Perdus


9 rue des Recollets

75010 PARIS

T 01 81 29 48 26

m° Gare de l’Est

Ripailles nioulouques


Catégories

Feeling


Le spleen du Dimanche soir guette. Les Enfants Perdus, c’est un nom qui sonne bien pour se vautrer un peu plus dans la mélancolie, non? Pourtant, à peine le pas de porte franchi, le non-goût de la fin de week-end disparaît, et vite. Très belle carte des vins. Le Chasse-Spleen (48€) choisi (on était là pour ça), on emprunterait bien l’escalier en colimaçon qui mène à la cave - histoire de s’offrir une dégustation à l’abri des regards - et s’adonner à des polissonneries d’enfants pas très sages. L’Artichaut (14€) met du temps à arriver - on se fait du pied sous la table- et les regards concupiscents des starlettes néo-LaChappelle qui ornent les murs. Le Bar (21€) l’air goguenard, cuit à point et la Saint-Jacques (idem) se marient bien avec le vin dépareillé. Les enfants n’aiment pas trop les légumes, et Les Perdus non plus, c’est dommage. On se prive finalement de dessert - pour aller jouer au bord du canal. Pas la peine de demander la permission.