jeudi 22 janvier 2009

To bitch or not Lubitsch


Lubitsch...De lui, j'ai adoré l'adorable Sérénade à trois (Design for living, 1933) . Un Jules et Jim anglo-saxon - en plus craquant je trouve (parce que Gary Cooper et Miriam Hopkins sont fabuleux, plein de faiblesses et de fossettes). Et de Lubitsch aussi, j'ai savouré dernièrement To Be or Not To Be (1942), avec Carole Lombard (une Maria Tura, absolument divine), Jack Benny (Joseph Tura, cet illustre acteur polonais (!)), et Robert Stack (l'aviateur- et spectateur insolent  lors de la tirade de Hamlet, qui a donné son titre au film).  Quant à l'intitulé de mon billet, il n'est pas dû au spectateur effronté mais à l'instigatrice de la farce, la belle Maria : bitchy au possible mais aussi futée et courageuse. C'est un très beau personnage de femme que nous offre Lubitsch -nul doute qu'il était un homme qui aimait les femmes...

De To Be or Not To Be subsistera avant tout le génie visionnaire de Lubitsch, qui peint ici une fresque finement satirique du nazisme en 1942. To Be est un film  jubilatoire, servi par le jeu de Carole Lombard - fantastique comique. Et moi, en futile spectatrice, je me suis régalée des gossips de tournage.

Oui, je l'avoue, dès que j'ai un crush sur un film, j'ai envie de savoir tout, ses secrets, ses romances, ses censures. Et To Be or Not To Be m'en a donné à croquer...Carole Lombard fut en outre le grand amour de Clark Gable...Facétieuse, elle disait à propos de lui (surnommé le "King of Hollywood"), "If his pee-pee was one inch shorter, they'd be calling him the Queen of Hollywood." Quelle femme devait-ce être. Décédée tragiquement dans un accident d'avion en 1942-qui revenait d'Indiana pour un événement d' appel au soutien (juste après le tournage de To Be), elle avait appelé à l'embarquement ses fans "Avant que je ne vous dise au revoir à tous, venez vous joindre à moi ! V pour Victoire !" Elle avait tout pour en être, de la victoire.

vendredi 9 janvier 2009

Plongée au coeur de mon image


Beckmann, Max. Quappi en pull rose (1935)

Hopper, Edward. Chambre d'hôtel (1931)


Boucher, François. La Toilette (1742)

Madrid...Le nouveau M. de ma vie...Elle m'a fait tourner la tête, perdre la notion du temps et de quelques conventions aussi. Iconoclaste par erreur, rebelle par inattention? Je n'ai pas fait exprès. (Phrase culte des enfants, elle me semble toute drôle, écrite-là.) 

Après avoir goûté à Madrid toute la nuit et au petit jour (avec un régressif chocolate con churros au Cafe Commercial), j'avais besoin de m'abreuver de matière moins éphémère que la vodka tonica mais tout aussi enivrante. Mes pas m'ont d'abord amenée au Prado, grandiose mais bondé, puis au Musée Thyssen-Bornemisza.

C'est la première fois qu'une collection particulière (celle du Baron Thyssen et de Carmen B., sa femme) m'a émerveillée à ce point. J'apprécie normalement d'avoir à disposition un beau panel de toiles d'un même artiste que j'aime, afin de suivre ses évolutions de style et les décrypter selon l'Histoire ou son histoire. Le Musée Th-Bo m'a ouvert à une autre étude, plus instinctive.

J'ai sélectionné ces trois peintures de femmes, de Beckmann, Hobber et Boucher, car elles m'ont beaucoup émue. J'y ai contemplé mon âme