mercredi 21 mai 2008

La faute de goût


Tailleur-bermuda Sinequanone (shoppé pour 2 sous), caraco Bash, escarpins blancs Fornarina 

"Tu es comme moi, lorsque je suis indécise devant la carte alléchante d'un restaurant. J'hésite entre les saveurs dont je me délecte déjà mentalement et les autres, inédites et inexplorées, qui me tentent fougueusement. Fière de mon choix, je regarde ensuite tristement passer d'épatantes assiettes et fais grise mine devant la mienne." 

Louise me connaît bien. Elle sait que je veux toujours me mettre à l'épreuve, que je suis attirée par l'improbable et l'inconnu. A croire que je n'aime pas le confort et l'aimable routine. Pourtant j'ai l'impression que tout mon être y aspire. Une fois le choix du risque accompli, je m'en flagelle.

Mais il faut être forte et lutter. Ne pas flancher. Trouver des alliés. En ce moment, les boules Quiès. Je viens d'emménager dans une grande coloc fort coule. Mais les fenêtres de ma chambre donnent sur un vrai hub de circulation urbaine, quatre routes et deux voies ferrées...Enfer et damnation, mon corps et les murs tremblent de concert.
J'avais pourtant repéré un studio cosy et calme mais j'ai rompu mon engagement (non sans douteuses péripéties, j'en ai honte). J'ai préféré la compagnie de trois autres étudiantes, un peu étrangères, subtilement mystérieuses.

2 commentaires:

(les chéchés) a dit…

j'aime beaucoup ton message... cette petite bataille interieure entre la douce routine, rassurante, moelleuse et l'improbable... parfois décevant...
courage pour cette colocation animée... et tous ces bruits envahissants... le silence des boules quies est reposant... non?

Cléo a dit…

Grâce à la cire molle, les compagnons d'Ulysse ont fait fi des redoutables et charmants chants des sirènes...Les "Quiès" sont très efficaces, ce sont mes sauveuses!