jeudi 25 décembre 2008

C'est l'histoire de...

Moumou et un jean taille haute Les Petites ouvert "à la Melody". Je reprendrais bien ce it-geste, un peu risqué...Je plagie. Mal, avec les moyens du bord. Mais je m'amuse. Série d'autoportraits très rigolote mais inmontrable-selon la position de Moumou.

Ya pas d'anguille dans le dernier Cohen. Ya un super Brad Pitt. Quel acteur comique de génie. Il est juste hilarant en coach de Hardbodies Fitness (Traduit en français par Que Du Muscle, ce que je trouve assez drôle aussi). C'est un film délectable, comme un smoothie vitaminé. Pas un grand cru, pas long en bouche. Mais frais et savoureux.

Sous des abords très amènes, les films des Frères Cohen se révèlent souvent insaisissables et laissent un goût bitter-sweet dans la bouche. Comme un bon cru classique qui déposerait à la fin une note inattendue-un peu aigrelette, mais pas désagréable, au fond du palais. 

A l'affiche, les films des Cohen sont a priori parés sans surprise : comédie romantique (Intolerable Cruelty), thriller sur fond d'Amérique profonde (Fargo), western sanglant (No Country for Old Men)... Et ce sont des apparences piégeuses

Javier Bardem lui-même a cru à un film comique en lisant le scénar de NCFOM. Et l'a joué tel quel. C'est vrai que ce psychopathe à la mèche lustrée est un brillant Méchant Grotesque. Pourtant, rares sont ceux qui décriraient ce grand film noir comme une boutade burlesque...On ne sait pas exactement à quoi s'en tenir avec les Cohen. Mais c'est bon. Toujours. 

samedi 20 décembre 2008

J'ai toujours détesté les Campers*


Jean (un accessoire en vraie fourrure) mais poseur retors, hihi
Débardeur American Vintage

*Avec cette phrase, la période M&M's a pris fin. 

Quand je m'esbaudissais sur le look trop chou de mon Espagnol, mon amie C. hochait, résignée, la tête : "Claire, that's love". Les pieds mignons de M L'Espagnol en Campers étaient  alors gratifiés de doux regards d'approbation stylistique. "Oh, M!" 

Ca c'était avant. Avant que je ne m'enfuisse de chez lui avec mon "sac de week-end" quintalitique. Over-lourd. Oppressant. Je n'ai jamais su voyager léger.

Voilà. Je n'ai même pas pu claquer élégamment la porte, empêtrée que j'étais. M Le Maudit.

De toutes façons, j'ai toujours détesté les Campers. Et bien évidemment, son look ne valait rien. Mais je le valais bien.

As-tu déjà aimé pour la beauté du geste? As-tu déjà croqué, la pomme à pleine dents? Cette année oui. Deux fois. Deux courtes amours. Deux amoureux. Ils ont embelli ma vie. Mais la pomme était dure.

C'est ça que je veux, aimer comme si c'était pour toute la vie, alors que ce n'est pas vrai. Cool & classe. 


dimanche 30 novembre 2008

What kind of man are you?*


Blouse manches bouffantes Autre Ton (eh oui, Monop')
Manches By Malene Birger

*Giorgiana (Keira Knightley), Duchesse du Devonshire à son mari le Duc (Ralph Fiennes) 

La faiblesse- relative pour moi qui suis assez sensible aux Britkitscheries, du film The Duchess réside en le floutage peu heureux de la personnalité du Duc de Devonshire. Je n'ai pas réussi à cerner tout au long du film quel genre d'homme était-ce. 

Mystérieux, le Duc aux chemises jabotées, campé par l'athlétique Ralph Fiennes? Ou alors profondément brumeux. Ennuyeux.

Un neurasthénique mauvais baiseur? Il semblerait que les jappements émis par la gironde Bess ne soient pas des plaintes. Et que lui s'attèle à la tâche avec une fougue certaine...

Un glaçon en perruque poudrée? A moins qu'ils ne soient feints (mais dans quel but?), sa douceur et sa patience enjouée à l'égards des "bastards"-mâles, certes, de Bess, prouvent le contraire...

Georgiana et moi nous sommes posé la même question : what kind of man are you? 

Et si c'était long pour moi (1h50), que fut-ce pour elle (toute une vie, écourtée d'une brève jeunesse)?


Mais peut-être suis-je assez faible en matière de décodage d'hommes. Olala. J'avance périlleusement sur une pente savonneuse. Vais-je vite m'interroger sur mon amoureux le sybarite ibérique? Câche-t-il les méandres de son "moi" sous des abords d'un charme franc et naturel? Où au contraire, sous son apparent plaisir à la flânerie et aux douceurs de la vie se câche une bête perturbée et sombre. Oh. C'est vrai qu'il est parfois pris d'une bougonnerie soudaine et collante que je peine à arracher du visage aimé. Je reste sur mes gardes. Uyuyuy (C'est de lui, ça.)

mardi 25 novembre 2008

Pateaugoire


Haut : Robe Maje
Bas : Ruban American Apparel

Passage obligé par le pédiluve...(Laissez donc vos bactéries se faire phagocyter par la Javel)

Oui, je ne peux pas y couper non plus. Je m'y prélasse un peu dans la zone chimique, en ce moment. A croire que les éléments réactifs ne font pas leur taf. Mais extirpez-moi de là! Il me dit qu'il ne peut pas. Et moi je ne peux pas sans lui. Mes pieds vont commencer à se rider-là.

Pourtant je n'aime pas patauger. J'aurais même plutôt tendance à la zapper, la phase de décantation.  Et me retrouver dans une flaque pas tout à fait à la bonne température. Bon, ça ne coûte rien d'y goûter. Mais là, c'est fini. Je veux le grand bain. Et y plonger avec détermination. Oui ça. Enfin.

samedi 22 novembre 2008

Two lovers





Robe Kookaï, Bas American Apparel, Sac Coll.Part (fabrication éthique au Cambodge, en toile recyclée à partir sac d'alimentation pour poisson...) Marre de mes terribles auto-portraits. Je veux Richard Avedon. Ou sa réincarnation.

Hier j'ai couru au au cinéma pour attraper au vol la séance de 18 heures, une Happy hour : 5 euros pour se pelotonner dans siège molletonné, devant un film merveilleux de surcroît.  Le nouveau James Gray. Two Lovers.

De James Gray, j'avais adoré le ténébreux The Yards avant de succomber au palpitant We own the night. Le synopsis fleurant la bluette de Two Lovers m'a un peu intriguée. Pas de taule, pas de came, pas de rédemption au programme. Quoique.

Leonard est un homme brinquebalant. Sa démarche, ses désirs, ses certitudes : elles chancellent toutes. Tour à tour trébuchant ou capriquant, c'est avec une grâce folle que Leonard m'a embarquée dans l'intrigue de Two Lovers, somme toute assez simplette. Le pycnique Joaquin Phoenix campe merveilleusement le rôle de ce vieil adolescent trouble et troublant. La sublime réalisation de James Gray dégage une noirceur scintillante et singulière. A (re)-voir.

vendredi 14 novembre 2008

La femme...

Versailles-Paris par M.BL
Grenoble-Paris par K.B

Interview radio de Brel, Brassens et Ferre : La place de la femme dans votre vie 

Brassens  : Oh, la femme, c'est à la fois charmant quand elle s'en donne la peine et pénible quand elle...sans s'en donner la peine. (rires) 

Brel : Moi je crois que la femme, c'est quelque chose qui se donne de toute façon et toujours beaucoup de peine.
...

Et comme je ne veux pas tronquer habilement la conversation, le journaliste demande alors à Brel, interloqué :
-Et pas l'homme?
-Oh si, l'homme aussi (le ton de Brel est cette fois un peu désabusé "Je vais encore me faire épingler pour misogynie, alors...")

On sent très nettement le mépris (si, si!) de Brel quand il dit ça : "Moi je crois que la femme, c'est quelque chose qui se donne de toute façon et toujours beaucoup de peine". En d'autres termes : "Bande de besogneuses!" 

Ca m'a interpellé sur le coup (j'étais sur Jiwa et je cherchais une chanson de Brel pour mon amoureux, titre que je n'ai pas trouvé tant l'interview m'a engloutie toute nue (crue?).

Oui, car moi, j'exècre les laborieux (mais j'abhorre les fainéants encore plus). Je crois en l'inclinaison naturelle de l'homme (et de la femme!) pour certaines choses. Se donner de la peine, oui, mais pas au point que notre peine nous remplace. "Il/Elle essaie ardemment mais..." Jésus, quoi de plus sordide?

Les femmes seraient-elle des bêtes de somme de l'amour? Sont-elles naturellement disposées à se flétrir à la tâche amoureuse? Et l'homme là-dedans? Il ne se donne pas de peine, lui? Muser à loisir (au plaisir?) avec une nymphette nonchalante, là réside son désir le plus brut?

"Fort, à la cantonade" : devrions nous nous contenter de parader dans nos atours les plus naturels et s'en fiche comme d'une guigne de ce qu'il pense, de ce qu'il veut, de nous deux?
"En sourdine": est-ce possible d'aimer sans peine?

Hum...

Encore une fois cet entretien est passionnant, drôle et si politiquement incorrect...Olala, bon, je la mets quand même, cette citation à faire hurler (mais qui m'a fait hurler de rire) :

Brassens : Je crois que sur le plan de notre vie de chanteur, nous n'avons pas tellement besoin des femmes ; nous en avons besoin comme tout le monde, vous savez bien pourquoi...
Brel : Pour faire le marché!

mercredi 27 août 2008

"...Il ne faut exiger l'essentiel que de toi, Lily"


"Ma petite fille, beaucoup d'hommes peuvent t'apporter de bonnes choses dont tu as besoin et que tu recherches. Mais aucun ne te les apportera toutes.  Il ne faut exiger l'essentiel que de toi, Lily." 

Eugène Love Peacock à sa fille Lily, in Lily Love Peacock, de Fred Bernard (Troisième album d'une exquise trilogie de B.D)

Si je n'ai guère eu de modèle absolu dans mon entourage, je me suis souvent identifiée, violemment, à des héroïnes de fiction. Est-ce l'apanage de toutes les grandes lectrices? Sans doute. Ces rencontres solitaires me chahutent. Je suis comme poussée au seuil de moi-même, oui, il fait trop sombre à l'intérieur

Elles m'ont fait frémir...Elles m'assombrissent puis m'éclairent. Elles m'inspirent.

Scarlett O'hara in Gone with the Wind de Margaret Mitchell. Pour sa répartie, sa coquetterie, son courage : "Fiddle dee dee!"

Ariane in Belle du Seigneur d'Albert Cohen. Pour son physique, son déni, ses angoisses : " Un dimanche, alors qu'elle lui téléphonait au Ritz, sa voix s'étant soudain enrouée, elle n'avait pas osé se racler la gorge pour l'éclaircir, de peur du son ignoble qui la déshonorerait, et il l'aimerait moins."

Lili Bart in  The House of Mirth d'Edith Wharton. Pour sa futilité, son élégance, sa quête tragique : "Mais une telle décision était trop exclusivement raisonnable pour ne pas contenir en  soi des germes de rébellion..."

dimanche 3 août 2008

"S'en aller! S'en aller! Paroles de vivant!"


Caravage fait du rock'n roll, photographie en clair-obscur (inspirée du Maître, hihi)










"Sinon l'enfance, qu'y avait-t-il alors qu'il n'y a plus?" Saint-John Perse. 

Les enfants sont tellement classe. Là réside le secret de la coolitude absolue : voir avec les yeux d'un enfant, être tout à fait à sa tâche. Comment se lasser d'admirer ces mines concentrées, cette désinvolture inimitable, cette insouciance en sursis?

J'ai quitté Grenoble, Greville, Grevilaine. Ses montagnes, son cours Berriat, ses handicapés. Son ESC. L'école est finie. A jamais.

Empressée de la quitter, de le quitter? Presque. La sensation d'étouffement m'avait emparée. Bien que les envies d'exil-violentes dès le retour de Munich, se furent atténuées grâce à M., l'harmonie désirée fut violée par des miasmes extérieurs. 

Alors non, "Les petits pieds sous la chemise se sauvèrent : "Veux-tu finir?""...


dimanche 13 juillet 2008

Attachement-par essence naturel?


Un chemisier en voile de coton, avec des froufrous (vintage- sooo cheap)

Quelle absence...Des examens. Oui, pfff! Mon cerveau est tout encombré d'Economic Value Added, de carte perceptuelle, de technologie de rupture. 
Le tirage au sort des sujets de "Grand Oral de Management" m'a même fait frissonner- toute penaude, je tenais en main Le Sujet - dépitée. 
Puis ce fut plutôt grisant de se plonger dans un sujet hostile à première vue, mais qui est peu à peu devenu intrigant, tour à tour capricieux, énervant, puis attachant - je ne le changerais pour rien au monde maintenant. Oui, oui, je t'adore, mais j'ai hâte de te ranger dans la case "achevée", hihi.

Mais l'Examen (qui arrive, là, dès après-demain), ne m'a pas accaparée au point de délaisser Le Blog. Une rencontre - presque aussi affolante que celle de mon sujet d'oral (rires), a un tantinet bousculé mon doux cheminement. Mon départ imminent de la ville de G. me porte à refouler le terrain de l'attachement.
Une nouvelle question me taraude alors : dans quelle mesure l'attachement est-il naturel? Ne peut-on pas s'empêcher ou, au contraire se vautrer dans l'attachement? (Je me rends compte du côté péjoratif de "vautrer". Peut-être est-il révélateur de ma légère aversion à cette perte d'indépendance affective, hihi.)

(A suivre...)


jeudi 29 mai 2008

Les mains des hommes



Robe American Apparel
Bijou, une création YUNA






Robe Version Sud
Leggins Mango

J'aime beaucoup ce nouveau bijou, offert pour mes 23 ans par Lou. Je l'assortis à mes robes unies ou imprimées et je n'arrête pas de jouer avec ;) Il est en argent avec de petites perles de bois et des liens en cuir.

Attention, billet très girly...Je n'ai pas de type d'homme. Je trouve fort ridicule celles qui décrètent d'emblée "Iiirk, c'est un blond !". Et même si mes icônes mâles sont brunes : Adrien Brody (jesus!), Louis Garrel (o-my-god), Jamie Dorman (dans Marie-Antoinette, mmmmm),  je peux très bien succomber à un blond...à conditions qu'il ait de belles mains. 
Oui, ce qui est pour moi un répulsif, ce sont des hommes aux petites menottes de fillettes. J'en vois souvent, des toutes palottes, grêles, presque diaphanes, qui tapottent sur les claviers d'ordinateur. Yuk, Yuk.
Moi, j'aime les belles mains viriles d'homme, les "paluches" aux longs doigts (mais les poils dessus, non, non!). 
A titre d'exemple, je donnerais les main de Rhett Butler, alias Clark Gable dans Gone with the Wind. Oh, je ne puis résister à y transcrire la réplique où il les montre, ses mains, ces mains!
"Observe my hands my dear. I could tear you into pieces with them. and I'd do it if it'd take Ashley out of your mind forever. But it wouldn't."

mercredi 21 mai 2008

La faute de goût


Tailleur-bermuda Sinequanone (shoppé pour 2 sous), caraco Bash, escarpins blancs Fornarina 

"Tu es comme moi, lorsque je suis indécise devant la carte alléchante d'un restaurant. J'hésite entre les saveurs dont je me délecte déjà mentalement et les autres, inédites et inexplorées, qui me tentent fougueusement. Fière de mon choix, je regarde ensuite tristement passer d'épatantes assiettes et fais grise mine devant la mienne." 

Louise me connaît bien. Elle sait que je veux toujours me mettre à l'épreuve, que je suis attirée par l'improbable et l'inconnu. A croire que je n'aime pas le confort et l'aimable routine. Pourtant j'ai l'impression que tout mon être y aspire. Une fois le choix du risque accompli, je m'en flagelle.

Mais il faut être forte et lutter. Ne pas flancher. Trouver des alliés. En ce moment, les boules Quiès. Je viens d'emménager dans une grande coloc fort coule. Mais les fenêtres de ma chambre donnent sur un vrai hub de circulation urbaine, quatre routes et deux voies ferrées...Enfer et damnation, mon corps et les murs tremblent de concert.
J'avais pourtant repéré un studio cosy et calme mais j'ai rompu mon engagement (non sans douteuses péripéties, j'en ai honte). J'ai préféré la compagnie de trois autres étudiantes, un peu étrangères, subtilement mystérieuses.

lundi 5 mai 2008

Sex in the Prairie

Voilà la petite robe Manoush dont j'ai parlé sans la montrer. Elle est faite dans cette jolie toile avec des fleurs brodées, ornées des petits "trous" (je ne connais pas le nom exact de cette broderie adorable). Quand j'étais petite, j'avais des chemisiers blanc à manche ballons avec les mêmes broderies "petits trous" - j'adore.

Cette petite robe un tantinet hivernale n'a rien à voir avec mon titre subtilement racôleur mais fort printanier - qui ne se rapporte guère (malheureusement?) à des batifolages champêtres mais plutôt à un remake du brunch de "Sex in the City". Référence incontournable.

Le soleil brillait pleinement dimanche dernier, et nos trois héroïnes (et non pas quatre comme Carrie et ses amies), une blonde, une rousse, une brune, déjeunaient gaiement de produits délectables ramenés du marché. Main topic? The guys, of course. 

Les termes échangés n'étaient pas aussi crus que ceux de Samantha lors du brunch dominical des quatre New-yorkaises. Non c'était un peu plus soft entre nous trois. Plutôt un mix de "Sex in the City" et du Déjeuner sur l'herbe de Manet. Bucolique.

Ils y passèrent tous, de l'antique boyfriend Auvergnat de la brune, celui qui ne connaissait pas le mot "décent', mais lui faisait découvrir  des châteaux abandonnés à la lueur d'une torche, au petit ami de la blonde qui, malgré sa plastique sans défaut défaille en matière de littérature, sans oublier le dernier crutch de la rousse qui la laisse dans un doute abyssal. Toutes trois sont tour à tour esbaudies, surprises, consternées par les hommes. Délicieux moment.

mardi 29 avril 2008

C. & the guys (part 1)

Robe en soie à imprimé fleuri Chattawak (un peu transparente) Lunettes Marc Jacobs

"C. & the guys!" s'était exclamé mon amie espagnole, alors que nous sortions de la Staatsbibiothek de Munich. Je venais à peine de commencer à aborder le sujet...Oui, ils occupent une place mouvante mais omniprésente dans mon esprit. Je dis "ils" , mais parfois, "il" est tout seul. Et tout seul, il prend encore plus de place.

Seulement "il" s'obstine à vouloir changer d'identité. A traduire : "il" immuable n'existe pas encore. Peut-être parce que C. n'est pas prête, pas prête à s'attacher, à se laisser aller à l'incertitude violente de l'amour amoureux. Elle veut, mais elle se protège. Et la sécurité, ce n'est pas satisfaisant, jamais.

Aujourd'hui, C. avait mis sa nouvelle robe Manoush (elle s'extasiait à l'idée de la marier avec les petites nouvelles Alberto Zago.) Mais il n'y eut personne pour remarquer cette délicate tenue.


samedi 26 avril 2008

Dupée au ciné



Le Club et moi nous sommes retrouvés vendredi soir, pour le pire. Aguichée par le casting de Jeux de dupes (Leatherheads) , je m'attendais à un film hollywoodien de tradition, avec romantisme et rebondissements scénaristiques à profusion, le tout servi par de bons acteurs à paillettes (ici Georges Clooney et Renée Zellweger). Dé-cep-tion.
Si l'essence de l'histoire n'est pas dénuée d'intérêt (la genèse du football pro), le film s'enlise en un enchaînement de scènes poussives dont les issues sont télescopées- dont on s'en fiche en fin de compte, parce les personnages n'ont rien d'attachant. Les acteurs sont dévorés de tics - veut-on nous faire croire à du charme? Et le pauvre George est une vraie tête à claque - c'est moi qui le dis, n'étant pourtant pas insensible à sa petite gueule mature d'habitude. (Et je rajouterais un commentaire sur R.Zellweger qui va me faire passer pour une petite langue de vipère : la caméra ne sait plus trop quel filtre usiter, ni comment cadrer son visage pour qu'il paraisse un peu moins ridé ou bouffi, hihi...) 

Heureusement que la recette de Cléa Cuisine ne m'a pas dupée, elle. Elle avait aussi un casting alléchant, citron et amandes, mais le résultat est bien pus concluant que le piètre Letherheads (J'ai même investi dans de la purée d'amandes pour cette recette). Et je n'ai pas pu résister à la tentation de goûter une part encore chaude. (Même si Cléa spécifie de le servir bien froid...)

J'ai repris la recette à la lettre en troquant juste le sucre blond par du sucre complet (Rapadura). Ce qui explique la chaude couleur miel de mon gâteau

mardi 22 avril 2008

Dissection de l'attachement

Mon reflet dans une "case" de l'immeuble d'en face.

A la question : qu'aimé-je vraiment? , j'ai du mal à répondre de façon précise. (C'est parfois une réflexion assez tortueuse. Moi qui ai souvent des jugements et des goûts assez définis, je me prends parfois à rôder dans les rayons d'un supermarché dans l'indécision totale quant à choisir telle ou telle marque de biscuit. Là est un exemple banal d'un certain désordre émotionnel qui surgit parfois, sans crier gare. C'est dans ces périodes que je me retrouve à m'acoquiner de gens bizarres et de vêtements assez étranges.)
Mon esprit cartésien et mon moi s'en trouvent fort dérangés (ce qui n'est pas toujours si négatif après tout ;) J'essaie ainsi, une fois le fouilli un peu calmé, de démêler cette intrigue.
Comme l'amour est une donnée trop complexe, je me réfère en premier lieu à l'attachement, qui selon moi est plus facile à définir. 
Les choses, les gens à qui je suis attachée, sont celles dont l'absence induit un manque insupportable et dont la disparition (ou la non-disposition) un état émotionnel bouleversé

Qu'est-ce qui rend les choses ou les gens attachants? Il y a ces gens, que j'admire et/ou respecte, desquels je suis parfois proche mais qui ne me sont pas attachés. Mes pensées convergent vers eux sans émotion. Et ce n'est que par nécessité, gentillesse que je les achète (objets!) ou côtoient. Là règnent l'indifférence, la déférence ou la consommation. Le temps n'y peut pas grand chose. La mode y est pour beaucoup.
Au contraire, l'attachement s'inscrit dans le temps et y résiste. Il correspond à un certain bien-être naturel et non feint en la présence dudit objet ou personne. La chose attachée a une histoire avec moi. Et moi avec elle. Une histoire que nul autre n'a ni n'aura avec elle.

Pour illustrer l'attachement avec une chose très futile (la futilité a un grand rôle dans la chose attachée, qui est dispensée d'utilité) : le dessert bio à la vanille de Casino. 
Je le mets à toutes les sauces, avec des céréales, des fraises, des fruits secs, du germe de blé...Je ne me rends au Spar que pour lui. D'ailleurs son état devient rapidement "éventré", pressé de toutes parts pour en extraire la dernière goutte (la meilleure!) 

Mon nouveau trench La fée maraboutée va-t-il devenir 
un attaché ou juste une pièce de plus dans ma garde-
robe?

dimanche 20 avril 2008

Alberto Zago - ou ma dernière tentation à Via Vai

Je ne désignerais pas Grenoble comme un temple du shopping. Mais j'y ai mes magasins chouchous : Le Consulat et Via Vai. Ces deux-là, ils m'appâtent par leurs sélections merveilleuses et me font succomber par leurs prix indécemment petits
Petits?! m'interrogeriez-vous en voyant les étiquettes à 3 chiffres qui ornent les pièces en vitrine. Oui, car ces vendeurs-là sont mes amis, je les appelle par leur prénom et j'aime à marchander élégamment (et non sans charme) sur les prix et à les réduire à 2 chiffres. (Là se cache bien sûr la business woman ;) 

Hier, je me baladais innocemment dans le Quartier des Antiquaires et je suis passée voir JP à Via Vai, dans l'idée qu'il lui restait peut-être quelques modèles "hiver" à me proposer...C'est avec ravissement qu'il m'a mis aux pieds ces charmants escarpins à petit talon Alberto Zago. 
Je n'ai pas encore gambadé en leur compagnie, mais j'ai hâte. Je leur ai préféré ce matin mes ballerines Repetto pour le marché, parce que je ne voulais pas risquer de mouiller les petits nouveaux
Et encore une tranche de Mouna, avec une cuillerée de la savourissime Compote de pêches de vigne, shoppée ce matin à un petit producteur du coin.

samedi 19 avril 2008

Zona et Mouna-juste pour l'assonance


Quand je reste à Gre, j'ai mon petit rendez-vous avec le cinéma Le Club le vendredi soir. Pourquoi? Parce que je veux être en forme le samedi pour courir après ma liste (à rallonge) du wiken. Soirée tardive à prohiber, donc ;) (une invitation alléchante peut aussi poser son veto)

Hier, je suis allée voir la Zona, un film mexicain de Rodrigo Pla, dont je ne savais rien. Une toile en freelance en quelque sorte.
Ce thriller m'a totalement engloutie du début à la fin. Certes, les personnages manquent quelque peu de relief, "El gorillo" n'a rien d'humain, les policiers sont des ripoux ou des brutes sans concession mais...le personnage d' Alejandro m'a beaucoup touchée. Sa relation avec le "criminel" est très bien amenée. J'ai aussi aimé ses boucles brunes et ses grands yeux doux. Non, ce n'est pas le Louis Garrel mexicain, quoique...un peu trop jeune!

Je n'évoquerai pas en détail mes autres films de la quinzaine. Le premier, Deux soeurs pour un roi, vaut surtout par la présence de la sublime Nathalie Portman et de l'exquise Scarlett Johansson, dont je trouve la bouche pulpeuse en coeur ravissante. Erci Bana incarne un Henry VIII très très hot aux abdos de cascadeur.
Le second film, le très frenchie J'ai toujours rêvé d'être un gangster m'a un peu crispée par ses scènes éternisantes et ses gagounets télescopés. A noter tout de même que l'échange entre Alain Bashung et Arno est succulente et  le sourire coquinement enjôleur de Jean Roch', tout bonnement à croquer.

Zappons vers la mouna. La mouna, je l'ai découverte grâce à Alain, mon voisin de bureau au journal. Il me parlait de ses pétrissages du dimanche et moi, je l'ai furtivement exhorté à me faire goûter à sa brioche pied-noir, la mouna. Le lendemain, il m'en a apportée une, rien que pour moi. Il est vraiment adorable et parle avec un amour palpable de sa fille (la chanceuse. Ce n'est vraiment pas juste. L'amour d'un père à sa fille, ça me fait toujours frissonner
Délicieuse, sa brioche, que j'ai goûtée un peu en cachette à peine reçue! Il m'a vite filé sa recette que j'ai griffonnée sur mon calepin réservé aux reportages...
Et la voilà...


Pour deux belles mounas
-30 g de levure de bière + 4-5 cuil
lères d'eau chaude (moi j'ai mis 2 sachets de levure de boulangerie)
-500 g de farine
-100 g de sucre+ 3-4 cuillerées pour le dessus cristallisé (mmmmm!)
-3 oeufs
-1/2 verre d'huile (moit' tournesol, moit' olive légère)
-1 sachet de sucre vanillé
-le zeste d'un citron (ou orange, ou les 2)
-1 petit godet de rhum (j'ai remplacé par du thé roïboos + un peu de sucre rapadura)

Préambule : Mettre la levure et l'eau dans un petit verre pour une petite demi-heure
1e phase : mélanger oeufs, sucreS (!), huile, rhum, zeste (s). Ajouter le levain (levure+eau). Ajouter progressivement la farine. No soucy si la pâte est un peu collante. Laisser lever 1 heure.
2e phase : Pétrir la pâte, ajouter de la farine si elle est encore collante (j'ai dû en rajouter pas mal). Après j'ai pétri au feeling (Alain a une "machine à pétrir", lui ;)). Séparer en deux boules, poser sur la plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisé.
Laisser lever 3 heures.
3e phase : badigeonner les deux mounas de lait (ou thé roïboos), parsemer du sucre cristal ou mieux, du sucre en morceaux, grossièrement écrasés. Enfourner pour 20-25 minutes à 180°

vendredi 18 avril 2008

Bento-Box et soie pour une journée délicieuse


Je crois que ce que j'aime le plus avec ma nouvelle (et unique) bento-box Muji, c'est la saisir dans l'armoire l'air de dire "toutes les deux, on va s'offrir un petit plaisir aujourd'hui".

La préparation d'une journée douce nécessite -outre l'alpagage
de la b-box, une jolie tenue.

Ce jour-là mon dévolu s'était jeté sur une petite robe de soie Chattawak.

J'aime beaucoup associer la légèreté d'une robe de soie à la rudesse du cuir de mon sac Mosse et de mes bottes Tentazione.

Le mariage du souple et du flottant avec la virilité d'un matériau "cow-boy", je l'ai réédité hier avec une blouse bleue aux manches bouffante Patrizia Pepe et un jean Les Petites à la taille (très) haute et boutonnée

Et voilà ce qu'on a fait toutes les deux, la b-box (prononcer bi-box) et moi : maki aux épinards et gomasio. Je mélange juste du riz à sushi avec un peu de mirin et de gomasio et roule le tout sur une feuille de nori, avec comme fourrage, des épinards frais et cuits. Je n'ai pas encore de "piggy" pour mettre ma sauce (wasabi et sauce soja légère).

mardi 15 avril 2008

La question des ingrédients du blog

Une louchée de mode, une pincée de cuisine, des zestes de cinéma, un assaisonnement de littérature? J'ai eu tôt fait d'étouffer cette réflexion dans l'oeuf, j'y mets ce que je veux, na! (J'ai un peu l'impression de me rebeller toute seule parce que personne ne lit cette phrase-en tout cas, pas à ce moment ;)

Aujourd'hui, nous sommes en rade de gaz, ce qui veut dire pas de feu, juste des (micro)-ondes!


En revenant du sport (que j'aime les gouttes de sueur qui ruissèlent sur mon front !), je me suis concocté vite-fait un encas du soir. Galette de riz habillée de tartinade végétale (curry & sésame), avec un chapeau élégant pomme et huppette d'épinard.

Le vert de cette feuille me rappelle le sublime chapeau que porte Scarlett O'Hara dans Gone with the Wind lorsqu'elle rend visite à Rhett en prison. La coquette a des idées fort abouties quand à l'utilisation de sa toilette aguicheuse ;)

Puis j'ai bidouillé un petit plat mariant filet de tofu à la japonaise et quinoa, colorée par des épinards tous frais et un peu de sauce tomates-pepperoni.


Le tout saupoudré d'un peu de gomasio et vaguement customisé d'une étoile de nori ;)




Et ma silhouette du jour, miroir de rouge.

lundi 14 avril 2008

Seule en Captures

C'est dur de se retrouver là toute seule, en "Captures" immaculée. Un premier post-oui je maîtrise le vocabulaire des bloggeurs, il faut le soigner...Qu'il donne l'impulsion d'un blog encore tout nu.

Veux-je en faire partie, de cette blogosphère, théâtre d'intrigues où se mêlent intimité et désir vulgaire de faire de la connexion? Cette réflexion naît intensément au moment-même où je rédige ce premier billet.

Je crois que "billet" me plaît plus que "post". Et puis cet espace est exactement là pour ça. Partager des captures de mon existence, des mots, des émotions, des saveurs qui se détachent de la grise patine de la routine.

Fugitives captures, puisse ce blog raviver l' intense plaisir de leur instant. Les confier, les faire rayonner un peu plus, là est l'essence de cet espace.