Maintenant j'écris ici.
A très vite.
lundi 31 octobre 2011
mercredi 24 août 2011
Mon appartement d'amoureux à Paris
Palais Royal (Lomo Lca +)
J'habitais encore rue Vieille du temple lorsque j'ai acheté Appartements de filles à Paris.
C'était juste après avoir rencontré en vrai Sylvia Toth, la créatrice de Warmi. (Je suis fan de cette marque, dont les pièces -superbes- sont fabriquées par des artisanes d'une coopérative à Tausa, en Colombie). J'étais curieuse d'en savoir un peu plus sur elle mais c'est dans un autre livre des Editions Paumes qu'un chapitre lui est consacré.
J'avais aussi glissé dans mon caddie numérique (chez Müm) les Appartements d'amoureux à Paris, un livre d'actualité, alors que nous allions emménager dans notre appartement du Canal Saint Martin. C'est le grand choc de cet été un peu ennuyeux (parce que non chômé***)- et qui l'a rendu tout à fait savoureux. Epicé et tendre à la fois.
Mon nouveau quartier me plaît beaucoup. J'y avais déjà des habitudes (il fait si bon habiter tout près) : le Verre Volé, Les Enfants Perdus (rue des Récollets), Sésame, l'Hôtel du Nord, La boulangerie Du Pain et des Idées (adresse sur la sellette depuis qu'elle m'a révélé certaines coïncidences étranges. Je dois mener l'enquête aussi!). Pour faire les boutiques, je vais rue de Marseille (le génial Centre Commercial- et ses inaugurations, bien peuplées et arrosées au vin nature, tous les stocks des enseignes nationales - et bien sûr APC. Ce magasin dispose d'un siège très confortable qui plaira à celui qui doit patienter pendant les essayages : l'histoire vécue de la jupette à carreaux).
J'ai aussi découvert de nouvelles adresses préférées : la Galerie Végétale (rue des Vinaigriers) pour l'espace stupéfiant, les plantes et les conseils botaniques, Le Comptoir Général (surtout pour les événements, le Blend Art Day m'a vraiment plu, j'y ai participé à un atelier de lomography), le Café A (pour Architecture et pour le cloître mignon- j'aime y observer les "résidents" qui habitent le couvent mais ne sont pas des nonnes), et la Cantine de Quentin- "Vous voulez un autre cheesecake? Parce que les deux filles ont tout mangé".
*** J'ai tout de même étrenné mon nouveau maillot de bain blanc à pois dans la mer belle (et glacée) du pays bigouden, dans le Finistère. Il s'est révélé très impudique une fois mouillé, mais comme l'eau était si froide, la plage était déserte. La transparence du bikini nous bien fait rigoler, Lou et moi, mais juste nous deux.
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dimanche 31 juillet 2011
L'été en décalé- Bonifacio et Berlin
Le port de Bonifacio
Dans le U-Bahn de Berlin ( Une berlinoise, Lu(cia) et Maria)
C'est un été sans vacances. Un été un peu pourri qui passe vite parce qu'août commence demain, déjà. Mon dernier bain de mer remonte à l'escapade nuptiale en corse fin juin (dont j'ai parlé dans un précédent billet, illustré par des photos bretonnes. C'est bon, j'ai développé la pellicule de Bonifacio- terminée à Berlin. Mais juste quelques clichés, les autres sur la prochaine). Depuis, j'ai acheté un maillot de bain Madras, blanc à pois très joli, qui devra patienter jusqu'à mon prochain week-end chez Lou et la mer.
J'ai aussi un peu erré à Berlin autour du 14 juillet (enfin, surtout le 15 je crois). C'est une ville dans laquelle il fait très bon vagabonder. Elle offre de charmants cafés où se reposer et lire au chaud, parce qu'il y faisait très froid, surtout le 15. Ce jour-là, j'ai passé quelques heures au Meli Melo Cafe à Kreuzberg. J'y ai goûté un gâteau aux groseilles que j'ai adoré, je crois que je sais pour toujours ce que sont des Johannisbeeren à présent. J'y étais tellement bien que j'ai enchaîné avec une Tomatensuppe, tout aussi réjouissante (tout est permis à Berlin).
Cet été, je vais voir aussi beaucoup de films au cinéma, ces films français que beaucoup détestent, il ne s'y passe rien selon eux, mais moi, j'adore. Mon préféré est Un amour de jeunesse de Mia Hansen-Love qu'il me tarde d'aller revoir. Ce film m' a bouleversée (un critique du Masque a dit "essoré", c'est pas mal non plus mais je ne veux pas le plagier). Le voyage d'études à Berlin et au Danemark m'a transportée avec cette troupe d'étudiants (et leur professeur). J'ai envie de mer du Nord et de petites cabanes de plage à rayures.
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mardi 5 juillet 2011
D'aphrodites et de salomés - L'hôtel Particulier
La première fois, je portais un slim noir, et la deuxième aussi. Le même je crois. Oui je suis sûre, le Kuyichi.
Avec le pull blanc Lauren Bacall du premier rendez-vous, je suis arrivée après lui, seule et intimidée, je n'osais pas sonner. "Monsieur vous attend dans le jardin" m'avait annoncé le garçon, venu me chercher à la porte. Lors de notre seconde visite, j'étais accompagnée. Nous sommes entrés ensemble et tout seuls, ma main dans la sienne- j'avais choisi la veste ceinturée Hannes Roether.
***
La première fois nous sommes partis à la hâte et il a hélé un cab à qui il a demandé "à la maison".
La seconde fois, j'ai insisté pour prendre des vélos et nous nous sommes perdus entre Montmartre et la Place de Clichy. Je disais "c'est par là, je suis sûre" mais je savais que je me trompais, ça me plaisait, je voulais prolonger le moment. Comme la première fois. A l'Hôtel Particulier.
dimanche 3 juillet 2011
Retrouver le goût des bains de mer
Je n'ai pas grand chose à dire sur ces photos, parce qu'elles commencent à dater un petit peu, d'une escapade en Bretagne et du premier bain de mer.
Ma pratique nouvelle de la lomographie déconnecte en fait les illustrations des billets. (C'est tout un processus : il faut terminer la pellicule- sans trop gâcher, amener et chercher les lomos au labo- qui ferme si tôt et le week-end aussi. Mais la surprise au moment de découvrir les photos fait oublier ces contraintes.)
Je trouve que les dunes bretonnes ressemblent à la garrigue corse sur la dernière photo. J'ai passé quelques jours là-bas la semaine dernière, près de Bonifacio pour un mariage et de nouveaux bains de mer, dont j'essaie de retrouver le goût, à présent rentrée à Paris.
J'ai repris mes habitudes préférées (pour couper court à la nostalgie corse) : le shopping avec mon vélo rouge, très utile pour le marathon des soldes, finalement c'est bien d'être rentrée- et les déjeuners en tête à tête avec lui. Samedi nous avions rendez-vous chez Claus, rue Jean-Jacques Rousseau. Pour une fois (la première?), je suis arrivée avant lui (je deviens très habile pour trouver les itinéraires optimaux avec ma bicyclette).
Nous fûmes installés à l'étage (l'épicerie occupe le rez de chaussée), près de la fenêtre grand' ouverte, par une serveuse attentive, vêtue d'un pantalon cerise- et qui ne connaissait pas les ingrédients du smoothie rouge : "De la cerise, de la fraise, attendez, je vais aller demander. Mais il est très bon, je viens de le goûter". C'était très bon, c'est vrai. Tout était très bon. Surtout le yaourt à la lavande en dessert.
dimanche 19 juin 2011
Se précipiter à petits pas : la grâce des personnages d'Ozu
Un lundi férié où il travaillait, je l'ai retrouvé au rond point du théâtre (où nous allâmes voir quelques jours plus tard la pièce russe Semianyki sur les conseils de Dee. Il adora et moi je ne m'ennuyai pas trop- un bilan somme toute honorable pour deux spectateurs retors comme nous deux).
Nous nous pressâmes main dans la main au Hanawa, rue Bayard où il avait réservé. (C'est juste à côté de son bureau, il fallait faire vite). Dès que nous entrâmes dans le restaurant, je me sentis transportée dans un film d'Ozu. (Il faut dire que j'avais passé le week-end sans lui à engloutir des Ozu avec un plaisir sans limite. Je circulais donc encore dans la vapeur du saké, me précipitant à ses côtés à petits pas, les jambes comme serrées dans un kimono!).
Il s'enquit auprès du garçon d'une table à l'écart de celle de son boss qui déjeunait aussi au Hanawa. (Il avait pris précaution de vérifier auprès de son assistante. En cet ex-jour férié, le lieu regorgeait d'hommes d'affaires, dont M.Pigasse juste à côté). Le garçon sourit avec complicité et nous installa en lieu sûr. Ca m'a rappelé l'assistant de Shin Saburi dans Fleurs d'Equinoxe d'Ozu, gêné par la présence de son patron au Luna Bar, au point de lui gâcher son whisky.
Nous commandâmes des bentô et j'insistai un peu pour une bière, afin d'avoir le plaisir de le servir comme les femmes japonaises (et aussi de tremper mes lèvres dans cette mousse un peu amère).
Dans les films d'Ozu, les hommes ont pour habitude de se rassembler pour boire et bavarder- sans oublier de se moquer de la serveuse gironde. J'adore retrouver les mêmes personnages d'un film à l'autre : le grand digne à l'air de samouraï (Shin Saburi), le beau gosse mélancolique (Keiji Sada), celui dont les yeux rient même quand il dit quelque chose de douloureux (Chishū Ryū, mon préféré), le marieur un peu bavard et aussi le gamin dont je raffole (le petit Masahiko Shimazu). C'est lui dans Bonjour :
Les bentô furent servis et j'imitai la belle Setsuko Hara, picorant avec lenteur et prestance des petits bidules dans les cases de la jolie boîte, souriant et pépiant en même temps. (Setsuko Hara fut sans doute le grand amour d'Ozu. Elle joue souvent un rôle de femme qui malgré de nombreux soupirants fait le choix du célibat pour continuer à honorer la mémoire de celui qu'elle a aimé).
Je fus ravie du déjeuner, pas par les bentô (décevants) mais par cette mini-comédie japonaise que j'ai jouée- et le plaisir de le voir lui, bien qu'un peu absorbé par le call de 14 h 30.
mardi 31 mai 2011
L'ogre du marais
Cette image illustre juste le premier verbe d'action du billet.
Ce matin, alors que je me hâtais à petites foulées vers le métro, ma trajectoire a croisé celle d'un grand gaillard en costume et serviette, un semi-ogre assez classe (quoique je n'eus pas le temps de détailler sa tenue du regard!). Il cavalait vers la boulangerie-pâtisserie au coin de la rue Bourg Tibourg, la tête rivée sur la vitrine. Ses yeux reluisaient de gourmandise , sa bouche se réjouissait déjà à l'idée de croquer dans l'un de ces petits pains jaunes! Son visage, éclairé par les reflets de brioches m'egaya (même si je me méfie un peu de cette boulangerie, qui bien qu'elle appâte l'oeil, m'a tout l'air d'un business avant tout lucratif.)
Que penser des knakis (le mot même me dégoûte, et je fais une faute dedans- bien fait) et des carottes rapées en barquette qui siègent le "bac à légumes" de mon frigo (dans la partie réservée à celle qui le partage avec moi)? Peut-être qu'en voyant le miso Lima, les légumes frais, la pâte à pancakes au babeurre "au dessus" de ses kn*k*s, elle s'interroge aussi. Une chose est sûre, nous ne déplorons aucun chapardage.
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